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Le «Fracking», l’impossible débat de la campagne présidentielle américaine

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Le recours massif à la fracturation hydraulique a permis aux Etats-Unis de devenir en quelques années le premier producteur de pétrole et de gaz de la planète. La méthode n'est pourtant pas sans risque : dangereuse pour l’environnement comme pour les réserves en eau potable. Malgré tout le « fracking » est devenu un tabou de la campagne.

« Avec elle à la Maison Blanche, ce serait la fin du ‘fracking’ aux Etats-Unis ! » Dans ses meetings, Donald Trump ne manque jamais une occasion d’accuser son adversaire. Ses clips de campagne diffusent jusqu’à la nausée un même extrait du débat des primaires démocrates en 2019, quand Kamala Harris espérait encore remporter l’investiture pour la présidentielle de 2020. La future vice-présidente se disait alors « pour une interdiction de la fracturation hydraulique » et la reconnaissance de ses « conséquences majeures pour la sécurité et la santé des populations ».

Quatre ans plus tard, elle assure qu’elle a changé d’avis. « Je n’ai pas interdit la fracturation hydraulique en tant que vice-présidente, et je ne l’interdirai pas en tant que présidente » déclare-t-elle fin août sur CNN. Une position ancienne, affirme-t-elle, quand en vérité elle s’est simplement ralliée, par la force des choses, à la position de Joe Biden une fois devenue sa colistière. En 2024, le débat semble impossible.

La fracturation hydraulique ou « fracking » est une technique qui consiste à extraire le pétrole ou le gaz stocké en profondeur en fracturant la roche qui la contient à l’aide d’un mélange d’eau, de sable et de produits chimiques injecté à très forte pression. L’an dernier elle a permis aux États-Unis de produire 3 milliards de barils de pétrole, et 37 000 milliards de mètres cubes de gaz naturel. Grâce à la fracturation hydraulique le pays est désormais le premier producteur de gaz et de pétrole au monde, devant l’Arabie Saoudite.

La méthode est pourtant très controversée au point que plusieurs pays dans le monde et une poignée d’Etats aux Etats-Unis l’interdisent. Le fracking est susceptible de provoquer des tremblements de terre et de polluer les nappes phréatiques. La technique requière aussi des quantités astronomiques d’eau. Le New York Times a fait les calculs : depuis 2011 la fracturation hydraulique a consommé plus de 5500 milliards de litres d’eau, soit l’équivalent de toute la consommation d’eau potable du Texas en une année.

Donald Trump n’en a cure, sa position se résume en trois mots : « drill, baby, drill ! » « Fore, bébé, fore ! », répète-t-il devant les ouvriers du secteur, reprenant à son compte un vieux slogan de la droite conservatrice américaine. L’ex-président américain ne voit dans le « fracking » que le moyen d’asseoir la souveraineté énergétique des Etats-Unis et une source de travail pour les ouvriers américains.

S’il insiste autant sur les revirements de Kamala Harris c’est parce qu’il sait que le sujet est sensible, notamment en Pennsylvanie, un de ces États clés susceptibles de faire basculer le scrutin en novembre et qui s’avère aussi être l’un des fers de lance du « fracking ». On y trouve 11 000 puits de forage qui font vivre 70 000 personnes. A elle seule, la Pennsylvanie pèse pour près de 20 % de la production de gaz naturel du pays.

Dans ces conditions, exprimer une opposition à la fracturation hydraulique même nuancées, même limitée aux terres fédérales, tient du suicide électoral. Kamala Harris ne s’y risque plus. Tout juste évoque-t-elle du bout des lèvres la nécessité d'investir dans les énergies renouvelables pour diversifier le mix énergétique américain.

Le « fracking » reste pourtant un pari risqué, même sur le plan économique. La méthode est complexe et coûteuse, et elle n’est rentable qu’avec un pétrole fort. En 2014, quand le prix du baril s’est effondré, en partie du fait de l’arrivée sur les marchés internationaux de la production américaine, la fracturation hydraulique est soudainement devenue non rentable. Les compagnies pétrolières ont brutalement cessé l’exploitation des puits du Texas et d’ailleurs mettant au chômage des milliers d’ouvriers. Alors que le prix du baril vient de franchir la barre symbolique des 80 dollars porté par les tensions au Proche-Orient, le « fracking » devrait rester le grand tabou de la campagne.

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« Avec elle à la Maison Blanche, ce serait la fin du ‘fracking’ aux Etats-Unis ! » Dans ses meetings, Donald Trump ne manque jamais une occasion d’accuser son adversaire. Ses clips de campagne diffusent jusqu’à la nausée un même extrait du débat des primaires démocrates en 2019, quand Kamala Harris espérait encore remporter l’investiture pour la présidentielle de 2020. La future vice-présidente se disait alors « pour une interdiction de la fracturation hydraulique » et la reconnaissance de ses « conséquences majeures pour la sécurité et la santé des populations ».

Quatre ans plus tard, elle assure qu’elle a changé d’avis. « Je n’ai pas interdit la fracturation hydraulique en tant que vice-présidente, et je ne l’interdirai pas en tant que présidente » déclare-t-elle fin août sur CNN. Une position ancienne, affirme-t-elle, quand en vérité elle s’est simplement ralliée, par la force des choses, à la position de Joe Biden une fois devenue sa colistière. En 2024, le débat semble impossible.

La fracturation hydraulique ou « fracking » est une technique qui consiste à extraire le pétrole ou le gaz stocké en profondeur en fracturant la roche qui la contient à l’aide d’un mélange d’eau, de sable et de produits chimiques injecté à très forte pression. L’an dernier elle a permis aux États-Unis de produire 3 milliards de barils de pétrole, et 37 000 milliards de mètres cubes de gaz naturel. Grâce à la fracturation hydraulique le pays est désormais le premier producteur de gaz et de pétrole au monde, devant l’Arabie Saoudite.

La méthode est pourtant très controversée au point que plusieurs pays dans le monde et une poignée d’Etats aux Etats-Unis l’interdisent. Le fracking est susceptible de provoquer des tremblements de terre et de polluer les nappes phréatiques. La technique requière aussi des quantités astronomiques d’eau. Le New York Times a fait les calculs : depuis 2011 la fracturation hydraulique a consommé plus de 5500 milliards de litres d’eau, soit l’équivalent de toute la consommation d’eau potable du Texas en une année.

Donald Trump n’en a cure, sa position se résume en trois mots : « drill, baby, drill ! » « Fore, bébé, fore ! », répète-t-il devant les ouvriers du secteur, reprenant à son compte un vieux slogan de la droite conservatrice américaine. L’ex-président américain ne voit dans le « fracking » que le moyen d’asseoir la souveraineté énergétique des Etats-Unis et une source de travail pour les ouvriers américains.

S’il insiste autant sur les revirements de Kamala Harris c’est parce qu’il sait que le sujet est sensible, notamment en Pennsylvanie, un de ces États clés susceptibles de faire basculer le scrutin en novembre et qui s’avère aussi être l’un des fers de lance du « fracking ». On y trouve 11 000 puits de forage qui font vivre 70 000 personnes. A elle seule, la Pennsylvanie pèse pour près de 20 % de la production de gaz naturel du pays.

Dans ces conditions, exprimer une opposition à la fracturation hydraulique même nuancées, même limitée aux terres fédérales, tient du suicide électoral. Kamala Harris ne s’y risque plus. Tout juste évoque-t-elle du bout des lèvres la nécessité d'investir dans les énergies renouvelables pour diversifier le mix énergétique américain.

Le « fracking » reste pourtant un pari risqué, même sur le plan économique. La méthode est complexe et coûteuse, et elle n’est rentable qu’avec un pétrole fort. En 2014, quand le prix du baril s’est effondré, en partie du fait de l’arrivée sur les marchés internationaux de la production américaine, la fracturation hydraulique est soudainement devenue non rentable. Les compagnies pétrolières ont brutalement cessé l’exploitation des puits du Texas et d’ailleurs mettant au chômage des milliers d’ouvriers. Alors que le prix du baril vient de franchir la barre symbolique des 80 dollars porté par les tensions au Proche-Orient, le « fracking » devrait rester le grand tabou de la campagne.

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